Pour les amoureux de la Rome secrète et souterraine, cette église ancienne, d'abord titulus, c'est-à-dire demeure d'un particulier qui la prêtait pour le culte, représente une visite pleine de charme et de tranquillité. Les gardiens sont d'agréables retraités, et rares sont les visiteurs.
J'espère qu'on voudra bien me pardonner les maladresses de traduction : le livre d'Ivana della Portella n'a pas de version française. Les photographies sont personnelles.
Sorvegliata dalle torri dei Capocci, la basilica di San Martino ai
Monti svetta con la sua abside in cima all’Esquilino, fondando le sue radici
massicci blocchi di tufo delle mura di Servio. E costituisce, con il suo
particolare assetto, uno dei tipici esempi romani di quel continuum storico-architettonico
che dall’epoca imperiale giunge sino a oggi.
La stratificazione dei livelli – che parte dagli inizi del III sec.
d.C. – risulta di notevole interesse per la storia del cristianesimo primitivo,
poiché, probabilmente, fu qui che sorse l’originario titulus Equitii,
ovvero la prima chiesa titolare di Equizio.
Il titolo di Equizio occupa il sottosuolo della chiesa di san
Martino ai Monti ed è raggiungibile dalla cripta. Tuttora è incerto se si sia
impiantato su un edificio preesistente (alcuni ipotizzano un mercato coperto) o
se, invece, sia sorto, nel III secolo, per esigenze del culto. Le prime notizie
al riguardo provengono dal liber pontificalis, il quale ci informa che
si tratta di un titolo costantiniano legato al nome del pontefice Silvestro i
cui noti prodigi sono illustrati nel vivace svolgimento narrativo degli
affreschi dell’oratorio dei Santi Quattro Coronati. Le ultime citazioni
risalgono al secolo VIII, indi, per vario tempo, la memoria di questo titolo
originario si perse. Fu soltanto in occasione dei restauri secenteschi che,
l’allora priore del monastero di San Martino disvelò il sepolto titolo
descrivendone in maniera minuziosa tutta la decorazione. L’eco del ritrovamento
fu tale che il cardinale Barberini decise di far eseguire copia di tutti gli
affreschi in un codice che si conserva nella Biblioteca Vaticana.
L’area sotteranea si presenta in forma di rettangolo irregolare con
l’asse orientato quasi in direzione est-ovest. Due file di grossi pilastri
sud-dividono l’aula in undici vani nei quali è possibile rintracciare tre tipi
di muratura, corrispondenti ad altrettanti tempi di edificazione. In realtà,
l’aula originariamente non doveva presentarsi così suddivisa, ma con un grande
salone rettangolare coperto da una pavimentazione musiva a tessere bianche e
nere con motivo a scacchiera (ancora oggi visibile in alcuni punti). Il tutto
era rivestito d’intonaco affrescato e contiguo a un cortile (oggi in parte
visibile sul nord-ovest). Il complesso si estendeva poi per altri due piani
superiori (in seguito demoliti) di cui uno sotterraneo. Poteva trattarsi di un
caseggiato, forse una insula con appartamenti di lusso, o di un mercato
coperto. A un certo punto l’edificio ebbe una profonda trasformazione in senso
cristiano. Brani ad affresco con scene della vita di Cristo decorarono quegli
ambienti e tutta una suppelletile marmorea rivestì l’interno.
Portella I. della, Roma sotteranea, Roma, Arsenale Editrice, 2012, p. 132 et 134.
Gardée par les tours des Capocci, la basilique de San Martino ai
Monti dresse son abside au sommet de
l'Esquilin, faisant reposer ses fondations sur les blocs massifs de tuf des murs de Servius. Et elle
constitue, avec sa structure particulière, l'un des exemples romains typiques
de cette continuité historique architecturale qui va de l'époque impériale jusqu'à
nos jours.
La stratification des niveaux - qui commence au début du troisième
siècle av. J.C. - présente un intérêt considérable dans l'histoire du
christianisme primitif, car c'est probablement ici que naquit le titulus
Equitii d'origine, ou la première église d'Equizio. La maison religieuse (titulus)
d'Equitus occupe le sous-sol de l'église de San Martino ai Monti et est
accessible depuis la crypte. On ne sait toujours pas si elle a été
implantée sur un bâtiment préexistant (certains historiens supposent sur un
marché couvert) ou si elle est apparue, au IIIe siècle, pour les besoins du
culte. Les premières informations à cet égard proviennent du liber
pontificalis, qui nous informe qu'il s'agit d'une maison religieuse de l’époque
constantinienne liée au nom du Pape Silvestre, dont les prodiges bien connus
sont illustrés dans les fresques narratives très vivantes de l'oratoire du
Santi Quattro Coronati. Les dernières informations remontent au VIIIe siècle,
puis, à différentes époques, la mémoire de ce titulus original s'est
perdue. Ce n'est qu'à l'occasion des restaurations du XVIIe siècle que le
prieur d'alors du monastère de San Martino a révélé le titulus enterré
en décrivant sa décoration dans les moindres détails. L'écho de la découverte a
été tel que le cardinal Barberini a décidé de faire copier toutes les fresques
dans un livre conservé à la Bibliothèque du Vatican.
La zone souterraine a une
forme rectangulaire irrégulière avec l'axe orienté presque est-ouest. Deux
rangées de grands piliers divisent la salle principale en onze pièces dans
lesquelles il est possible de retrouver trois types de maçonnerie,
correspondant à autant d’époques de
construction. En réalité, la salle principale ne devait pas être aussi divisée à
l'origine, mais avec une grande salle rectangulaire recouverte d'un sol en
mosaïque faite de tesselles noires et blanches en damier (encore visible à
certains endroits aujourd'hui). Le tout était recouvert de plâtre orné de
fresques, attenant à une cour (aujourd'hui partiellement visible au
nord-ouest). Le complexe s'est ensuite étendu à deux autres étages supérieurs
(démolis plus tard), dont l'un est souterrain. Cela aurait pu être un immeuble,
peut-être une insula avec des appartements de luxe, ou un marché
couvert. À un moment donné, le bâtiment a subi une profonde transformation pour
le rendre d’aspect chrétien. Des fresques avec des scènes de la vie du Christ
décoraient ces pièces et un revêtement en marbre couvrait l’intérieur.
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La situation de la basilique dans l'ensemble du quartier (source : Boaga 1983) |
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Davant l'autel : l'entrée de la crypte ; en pointillés, le souterrain qui conduit à la basilique du IIIe siècle. |
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(Source : Boaga 1983.) |
Aillon J.d', Rome 1202 : Les Aventures de Guilhem d'Ussel, chevalier troubadour, Paris, Flammarion, 2013.
Boaga E., "Il complesso titolare di S. Martino ai Monti in Roma", in Fois M, Litva F., Monachino V. (ed), Dalla Chiesa antica alla Chiesa moderna, Miscellanea per il 50° della facolta di storia ecclesiastica della Pontificia Universita Gregoriana, Roma, Gregorian Biblical Bookshop, 1983, p. 1-17.
Coarelli F., Guida archeologica di Roma, Roma, Mondadori, 1974, p. 206.
Landart P, Sur les traces de Rome, Rome, 2014, p. 283 et seq.
Portella I. della, Roma Sotterranea, Roma, Arsenale Editrice, 2012, p.132-134.
Stendhal, Promenades dans Rome.
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