samedi 13 juin 2020

Basilique Santo Martino ai Monti


Pour les amoureux de la Rome secrète et souterraine, cette église ancienne, d'abord titulus, c'est-à-dire demeure d'un particulier qui la prêtait pour le culte, représente une visite pleine de charme et de tranquillité. Les gardiens sont d'agréables retraités, et  rares sont les visiteurs. 
J'espère qu'on voudra bien me pardonner les maladresses de traduction : le livre d'Ivana della Portella n'a pas de version française. Les photographies sont personnelles.  


Sorvegliata dalle torri dei Capocci, la basilica di San Martino ai Monti svetta con la sua abside in cima all’Esquilino, fondando le sue radici massicci blocchi di tufo delle mura di Servio. E costituisce, con il suo particolare assetto, uno dei tipici esempi romani di quel continuum storico-architettonico che dall’epoca imperiale giunge sino a oggi.
La stratificazione dei livelli – che parte dagli inizi del III sec. d.C. – risulta di notevole interesse per la storia del cristianesimo primitivo, poiché, probabilmente, fu qui che sorse l’originario titulus Equitii, ovvero la prima chiesa titolare di Equizio.
Il titolo di Equizio occupa il sottosuolo della chiesa di san Martino ai Monti ed è raggiungibile dalla cripta. Tuttora è incerto se si sia impiantato su un edificio preesistente (alcuni ipotizzano un mercato coperto) o se, invece, sia sorto, nel III secolo, per esigenze del culto. Le prime notizie al riguardo provengono dal liber pontificalis, il quale ci informa che si tratta di un titolo costantiniano legato al nome del pontefice Silvestro i cui noti prodigi sono illustrati nel vivace svolgimento narrativo degli affreschi dell’oratorio dei Santi Quattro Coronati. Le ultime citazioni risalgono al secolo VIII, indi, per vario tempo, la memoria di questo titolo originario si perse. Fu soltanto in occasione dei restauri secenteschi che, l’allora priore del monastero di San Martino disvelò il sepolto titolo descrivendone in maniera minuziosa tutta la decorazione. L’eco del ritrovamento fu tale che il cardinale Barberini decise di far eseguire copia di tutti gli affreschi in un codice che si conserva nella Biblioteca Vaticana.
L’area sotteranea si presenta in forma di rettangolo irregolare con l’asse orientato quasi in direzione est-ovest. Due file di grossi pilastri sud-dividono l’aula in undici vani nei quali è possibile rintracciare tre tipi di muratura, corrispondenti ad altrettanti tempi di edificazione. In realtà, l’aula originariamente non doveva presentarsi così suddivisa, ma con un grande salone rettangolare coperto da una pavimentazione musiva a tessere bianche e nere con motivo a scacchiera (ancora oggi visibile in alcuni punti). Il tutto era rivestito d’intonaco affrescato e contiguo a un cortile (oggi in parte visibile sul nord-ovest). Il complesso si estendeva poi per altri due piani superiori (in seguito demoliti) di cui uno sotterraneo. Poteva trattarsi di un caseggiato, forse una insula con appartamenti di lusso, o di un mercato coperto. A un certo punto l’edificio ebbe una profonda trasformazione in senso cristiano. Brani ad affresco con scene della vita di Cristo decorarono quegli ambienti e tutta una suppelletile marmorea rivestì l’interno.

Portella I. della, Roma sotteranea, Roma, Arsenale Editrice, 2012, p. 132 et 134.

Gardée par les tours des Capocci, la basilique de San Martino ai Monti dresse son abside au sommet de l'Esquilin, faisant reposer ses fondations  sur les blocs massifs de tuf des murs de Servius. Et elle constitue, avec sa structure particulière, l'un des exemples romains typiques de cette continuité historique architecturale qui va de l'époque impériale jusqu'à nos jours.
La stratification des niveaux - qui commence au début du troisième siècle av. J.C. - présente un intérêt considérable dans l'histoire du christianisme primitif, car c'est probablement ici que naquit le titulus Equitii d'origine, ou la première église d'Equizio. La maison religieuse (titulus) d'Equitus occupe le sous-sol de l'église de San Martino ai Monti et est accessible depuis la crypte. On ne sait toujours pas si elle a été implantée sur un bâtiment préexistant (certains historiens supposent sur un marché couvert) ou si elle est apparue, au IIIe siècle, pour les besoins du culte. Les premières informations à cet égard proviennent du liber pontificalis, qui nous informe qu'il s'agit d'une maison religieuse de l’époque constantinienne liée au nom du Pape Silvestre, dont les prodiges bien connus sont illustrés dans les fresques narratives très vivantes de l'oratoire du Santi Quattro Coronati. Les dernières informations remontent au VIIIe siècle, puis, à différentes époques, la mémoire de ce titulus original s'est perdue. Ce n'est qu'à l'occasion des restaurations du XVIIe siècle que le prieur d'alors du monastère de San Martino a révélé le titulus enterré en décrivant sa décoration dans les moindres détails. L'écho de la découverte a été tel que le cardinal Barberini a décidé de faire copier toutes les fresques dans un livre conservé à la Bibliothèque du Vatican.
 La zone souterraine a une forme rectangulaire irrégulière avec l'axe orienté presque est-ouest. Deux rangées de grands piliers divisent la salle principale en onze pièces dans lesquelles il est possible de retrouver trois types de maçonnerie, correspondant à autant d’époques  de construction. En réalité, la salle principale ne devait pas être aussi divisée à l'origine, mais avec une grande salle rectangulaire recouverte d'un sol en mosaïque faite de tesselles noires et blanches en damier (encore visible à certains endroits aujourd'hui). Le tout était recouvert de plâtre orné de fresques, attenant à une cour (aujourd'hui partiellement visible au nord-ouest). Le complexe s'est ensuite étendu à deux autres étages supérieurs (démolis plus tard), dont l'un est souterrain. Cela aurait pu être un immeuble, peut-être une insula avec des appartements de luxe, ou un marché couvert. À un moment donné, le bâtiment a subi une profonde transformation pour le rendre d’aspect chrétien. Des fresques avec des scènes de la vie du Christ décoraient ces pièces et un revêtement en marbre couvrait l’intérieur.



La situation de la basilique dans l'ensemble du quartier (source : Boaga 1983)


Davant l'autel : l'entrée de la crypte ; en pointillés, le souterrain qui conduit à la basilique du IIIe siècle. 


(Source : Boaga 1983.)




































Aillon J.d'Rome 1202 : Les Aventures de Guilhem d'Ussel, chevalier troubadour, Paris,  Flammarion, 2013. 
Boaga E., "Il complesso titolare di S. Martino ai Monti in Roma", in Fois M, Litva F., Monachino V. (ed), Dalla Chiesa antica alla Chiesa moderna, Miscellanea per il 50° della facolta di storia ecclesiastica della Pontificia Universita Gregoriana, Roma,  Gregorian Biblical Bookshop, 1983, p.  1-17.
Coarelli F., Guida archeologica di Roma, Roma, Mondadori, 1974, p. 206.
Landart PSur les traces de Rome, Rome, 2014, p. 283 et seq.
Portella I. dellaRoma Sotterranea, Roma, Arsenale Editrice, 2012, p.132-134.
Stendhal, Promenades dans Rome.  

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